Publié par : Cyril | 27 août 2010

23 juillet : Tempête de sable

Distance : 31 km

8h : Départ du refuge sous une fine bruine… Vue arrière : brouillard et pluie. Vue avant : soleil et brume en surface. Tout indique une nouvelle météo encore non expérimentée : la tempête de sable.

Chance ! le vent est d’arrière ou de côté. Le sable de cette plaine désertique se soulève, balaye sous nos pieds et de temps à autre nous frappe le visage. Au moins, ça nous permet d’aller plus vite…

Mais c’est trop facile ! On remarque justement qu’on a pris un mauvais chemin : retour obligatoire sur environ 1km, et là, c’est le vent de face ! On a maintenant des têtes de mineurs, nez et yeux noirs de ces sables glaciaires. Le glacier Myrdajoküll est juste devant nous. Sous sa glace sommeille le fameux Katla, grand frère de l’Eyjafjöll, celui qui menace de péter dix fois plus fort !

12h : On mange à la table du refuge Emstrur avec un français qui randonne 5 jours dans le Landmannalaugar. Il est sous équipé, c’est étrange : tente 3 secondes, poncho en kway pour la pluie…Poncho sera son surnom.

Au loin, un gros front noir arrive : ça y est la pluie va revenir, et ça a l’air puissant : on remet tout l’équipement : surpantalon, polaire, veste gore-tex, bonnet, gants…

Des plaines sableuses et désertiques, on longe maintenant une des rivières exutoire du Myrdajoküll, très puissante et canalisée dans un canyon impressionnant. Heureusement qu’il y a un pont !

La descente, un peu longue, offre un superbe point de vue sur l’Eyjafalajoküll, baigné d’une lumière étrange, seul rai de soleil de l’après midi. Un grand gué bien profond (mi-cuisse), et…surprise !!! une forêt « d’arbres », parsemée de fleurs violettes et jaunes, recouvertes d’une fine couche de cendres grises : les traces de l’éruption de l’Eyjafjöll !

Après l’hostilité du Mordor, arrivée donc dans des paysages buccoliques. On avait oublié les chants d’oiseaux, la vie végétale. Fini le minéral !!!

Le refuge est magnifique, au bord d’une autre rivière glaciaire très large. Douches, séchage de la lessive de la veille…et même cuisine ! Matthieu, Eric et Marie Jo ont ramené des cèpes, qu’on espère comestibles. C’est délicieux, mêlés à nos lyos, de l’ail et du poivre qui trainaient. Voilà 2 heures que c’est mangé, on verra très vite si les cèpes étaient les mêmes variétés comestibles qu’en France.

Eric-Cyril

Thorsmork

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